
Projet Yacashama
= pour la Littérature Amazonienne =

Francisco Izquierdo Ríos : narrateur de la terre
Francisco Izquierdo Ríos (1910-1981) représenta le roman amazonien aux côtés de Arturo Demetrio Hernández. Il arriva à Iquitos en 1939 comme Inspecteur d'Education du Bas Amazone (Loreto) et travailla beaucoup pour l'amélioration de l'enseignement scolaire.
Il fonda la revue Trocha en 1941, dans laquelle les intellectuels participèrent en écrivant autour de sujets amazoniens en relation avec leur profession. Avocats, médecins, conteurs: ils pouvaient tous mettre à disposition leur propre perspective de la forêt.
C'est à partir de cette date que le cours de a littérature amazonienne commença à changer :
La revue TROCHA marque une étape importante de la littérature amazonienne. Francisco Izquierdo Ríos y diffuse les créations poétiques écrites de 1888 à 1942, ces filons qui à Loreto étaient tombés dans l'oubli et qui de nos jours sont la base de notre étude de la poésie amazonienne. Ses critiques littéraires sont aussi précieuses [1].
C'est aussi le lieu de publication de récits narratifs brefs, comme les contes qu'il publia en 1939 dans un livre intitulé Ande y Selva. Il publia également d'autres livres de contes comme Selva y otros cuentos (1949), El árbol blanco (1962) et des romans, comme, entre autres : Días oscuros (1950), En la tierra de los árboles (1952), Gregorillo (1957).
Dans ses récits, dont beaucoup sont destinés aux enfants, on retrouve les coutumes, traditions et croyances des peuples locaux (qui cohabitent souvent avec des tribus) de l'Amazonie (la région de San Martín par exemple), et les descriptions des espaces magiques et exotiques de la forêt qui reste à explorer. Le paysage sylvestre péruvien peut aussi s'apprécier à travers la relation intime qui existe entre celui-ci et les personnages. De plus, en appliquant une dimension autobiographique à certains contes que retracent les difficultés vécues par les maîtres d'école du milieu amazonien, il proteste contre le manque de soutien de l'Etat. Pour résumer, la prose de Francisco Izquierdos Ríos possède une profonde racine populaire et une richesse dans l'imagination et le langage oral (il parlait quechua), ce qui fait de lui l'écrivain (surtout le conteur) de la terre et du peuple.
[1] MARTICORENA QUINTANILLA, Manuel, La revista Trocha y Francisco Izquierdo Ríos en la literatura amazónica, [en ligne]. Disponible sur :
<http://www.unmsm.edu.pe/noticias/templates/noticias2010/setiembre/d07/marticorena.pdf> (consulté le
27/06/2015).